In FrenchIn SpanishIn Russian
Algeria
Central Africa
Somalia
Sudan
West Africa
Zimbabwe
Afghanistan & Pakistan
Burma/Myanmar
Central Asia
Indonesia
Albania
Bosnia
Kosovo
Macedonia
Montenegro
Serbia
Colombia
EU
HIV/AIDS
Terrorism
Overview
Who's on ICG's Board
Who's on ICG's Staff
What they say about ICG
Publications
Latest Annual Report
Comments/Op-Eds
Internal News
Web site of Gareth Evans
Vacancies
How to help
Donors
ICG Brussels
ICG Washington
ICG New York
ICG Paris
ICG London
Media Releases
Media Contacts
Comments/Op-Eds
Crisisweb
About ICG
Information
Contacts
Funding
Media
Projects
Africa
Asia
Balkans
Latin America
Middle East
Issues

Subscribe to ICG newsletter
 
 
Search
 
 

Apr�s six mois de transition au Burundi : poursuivre la guerre ou gagner la paix ?

 PDF version of Après six mois de transition au Burundi  : poursuivre la guerre ou gagner la paix ? Click here to view the full report as a PDF file in A4 format.
For more information about viewing PDF documents, please click here. If you have problems downloading the report, please let us know.

To View the Executive Summary and Recommendations in English, please click here.

SYNTH�SE ET RECOMMANDATIONS


Six mois apr�s la mise en place du gouvernement de transition, les promesses de paix et de r�conciliation de l�accord d�Arusha n�ont toujours pas �t� tenues. Les n�gociations en Afrique du sud sur le cessez-le-feu entre le gouvernement et les diff�rentes factions rebelles n�ont abouti � aucun r�sultat concret. Au contraire, le principal mouvement rebelle, les CNDD-FDD de Jean-Pierre Nkurunziza, vient de r�cuser la facilitation du vice-pr�sident sud africain Zuma et propose que le processus soit rapatri� en Tanzanie. Sur le terrain, la guerre s�est intensifi�e et les positions des �tat-majors se radicalisent, laissant de moins en moins d�espace � la possibilit� d�une paix n�goci�e.

Pendant ce temps, la non-application de l�accord d�Arusha d�cr�dibilise de jour en jour ses promoteurs et augmente la tension �conomique et sociale, une situation ais�ment r�cup�rable par les � vautours �. Les �ch�ances politiques menacent d��tre remises en question, notamment l�alternance � l�issue des douze mois restants jusq'au terme de la premi�re transition.

Une des raisons de l��chec de l�approche actuelle est que les acteurs de la n�gociation ne veulent pas tous le � m�me � cessez-le-feu. A peine le pr�sident Buyoya fuit-il confirm� dans ses fonctions pour la transition, que l�arm�e a relanc� la guerre dans l�espoir d��craser la r�bellion et d��viter la r�forme des forces de s�curit� pr�vues par l�accord. Le FRODEBU, champion de l�accord d�Arusha, aurait voulu une n�gociation technique et rapide, permettant l�int�gration des rebelles dans l�arm�e pour �viter qu�ils n��mergent comme des concurrents politiques aupr�s de l��lectorat hutu. Mais pi�g� par son incapacit� � rallier la r�bellion derri�re son leadership et par ses propres divisions internes, le FRODEBU se retrouve fragilis�. Les autres partis signataires d�Arusha voient la n�gociation du cessez-le-feu comme la br�che qui r�ouvrira une n�gociation globale sur le partage des postes et cherchent � �tablir leurs propres contacts avec la r�bellion. Les groupes rebelles FDD et FNL, qui n�ont pas �t� parties � la n�gociation, veulent revisiter l�accord, faire monter les ench�res, voire faire tomber les institutions d�Arusha pour appara�tre comme incontournables. Devant la confusion, la facilitation sud-africaine et son partenaire tanzanien, de m�me que la communaut� internationale, sont tent�s de faire avaler de force l�accord � la r�bellion, par la pression, ou d�adopter une solution � � l�angolaise �, en imposant des sanctions .

Mais la n�gociation du cessez-le-feu n�est pas qu�une simple formalit�, ni le cessez-le-feu un slogan vide. Cette n�gociation est la phase la plus difficile et la plus critique du processus car elle menace des int�r�ts individuels et collectifs importants et risque de r�v�ler sous un jour plus cru la lutte pour le contr�le des institutions de s�curit� et pour les vrais leviers du pouvoir. Une facilitation, � multiples t�tes, press�e et ad hoc, ne pourra pas la mener � bien. Il est essentiel que les r�les du vice pr�sident Zuma, des pr�sidents Mkapa et Bongo soit clarifi�s, qu�une �quipe soit mise en place avec diff�rents points de contacts dans la r�gion, et que soient donn�s � ces derniers l�espace et les moyens n�cessaires pour n�gocier, entre eux d�abord, avec le gouvernement ensuite. L�objectif imm�diat est que l�arm�e et la r�bellion n�gocient une tr�ve afin de faciliter l�acc�s humanitaire aux populations d�plac�es et de soulager ainsi les souffrances de la population. L�objectif final est la n�gociation du chapitre III de l�accord d�Arusha sur le cessez le feu et la r�forme des forces de s�curit�.

Enfin il ne faut pas oublier qu�au moment de la signature d�Arusha, un consensus existait dans la communaut� internationale et r�gionale sur la n�cessit� d�appliquer une grande partie des mesures contenues dans l�accord. Se r�signer � laisser l�application de l�accord en d�sh�rence, otage du cessez-le-feu, est la plus s�re mani�re de condamner la paix au Burundi. Ce n�est que par la d�monstration d�une vision politique de r�conciliation et par des r�formes concr�tes que les raisons de la guerre dispara�tront pour la r�bellion. Ces r�formes doivent �tre soutenues, politiquement et financi�rement par une communaut� internationale vigilante.

RECOMMANDATIONS

A Nelson Mandela

  1. Clarifier les r�les respectifs du vice-pr�sident Zuma, et des pr�sidents Omar Bongo du Gabon et Benjamin Mkapa de Tanzanie en adoptant une strat�gie claire de n�gociations.

    Aux co-facilitateurs du processus d�Arusha, le vice-pr�sident Zuma et le pr�sident Bongo et au pr�sident Mkapa

  2. Nommer imm�diatement une �quipe de soutien logistique � la facilitation, travaillant � plein temps pour l�obtention d�un cessez-le-feu au Burundi, et disposant de repr�sentants � Bujumbura et Dar-es-Salaam.

  3. Garantir un traitement �quitable entre toutes les parties aux n�gociations, afin de recr�er la confiance avec les d�l�gations rebelles, en particulier s�assurer que les d�l�gations invit�es obtiennent et les documents de voyage et l�aide logistique n�cessaire.

  4. N�gocier en priorit� une cessation temporaire des hostilit�s pr�c�dant l�ouverture des n�gociations pour un cessez-le-feu permanent en exigeant des parties le respect imm�diat du droit international humanitaire afin de faciliter le soulagement des souffrances des populations sur l�ensemble du territoire national. Solliciter des Nations Unies la mise en place d'un dispositif efficace de v�rification des termes de la tr�ve.

    Aux bailleurs de fonds du Burundi

  5. Mettre en place un dispositif de strict contr�le d�utilisation de l�aide, pour �viter tout d�tournement au profit de l�achat d�armement ou d�entretien des rentes de situation au profit de l�oligarchie politico-militaire de Bujumbura.

  6. Financer en priorit� des projets b�n�ficiant aux populations rurales, notamment la r�insertion des r�fugi�s et d�plac�s.

    Au Secr�taire g�n�ral des Nations Unies

  7. Exiger l�installation imm�diate � Bujumbura du repr�sentant des Nations Unies devant diriger la Commission de Suivi de l�Application de l�Accord d�Arusha (CSAA).

    Au chef de l�Etat Pierre Buyoya et au gouvernement de transition

  8. Cesser imm�diatement toute offensive militaire contre les positions de la r�bellion et notamment les tentatives d��limination de son leadership; adopter des positions d�fensives afin de donner la possibilit� � la r�bellion de n�gocier une tr�ve.

  9. Appliquer sans d�lai et sans attente de cessez-le-feu les mesures de l�Accord d�Arusha toujours en suspens, notamment:

    • Ex�cuter les recommandations de la Commission internationale d�enqu�te sur la question des prisonniers politiques ;

    • proc�der au remaniement des gouverneurs et repr�sentants de l�administration territoriale en excluant les officiers de l�arm�e burundaise de ces positions ;

    • mettre en place l�unit� sp�ciale de protection des institutions compos�e de 50% de Hutu et de 50% de Tutsi ;

  10. Pr�senter une position claire et un programme convainquant sur la question de la r�forme des forces arm�es, t�moignant d�une v�ritable r�solution politique et incluant une large consultation dans tous les rangs de l�arm�e burundaise.

    Aux mouvements rebelles

  11. Cessez imm�diatement toute embuscade et autre op�ration de gu�rilla visant les positions de l�arm�e burundaise ou la population civile et cesser toute relation avec les membres l�Arm�e de Lib�ration du Rwanda (ALiR).

  12. Engager imm�diatement et sans conditions les n�gociations pr�alables � la d�claration d�une tr�ve afin de faciliter l�acc�s des agences humanitaires aux populations d�plac�es.

    Aux gouvernements de la r�gion : Rwanda, Ouganda, Tanzanie, R�publique d�mocratique du Congo.

  13. Adopter une strat�gie de n�gociations claire en coop�ration avec la facilitation et cesser toute implication directe dans le conflit burundais.

  14. Maintenir la pression politique et diplomatique sur l�ensemble des bellig�rants burundais afin que ceux-ci donnent des preuves concr�tes de leur engagement � faire aboutir le processus de paix, notamment la r�forme en profondeur des forces de d�fense et de s�curit�.

Nairobi/Bruxelles, 24 mai 2002

 PDF version of Après six mois de transition au Burundi  : poursuivre la guerre ou gagner la paix ? Click here to view the full report as a PDF file in A4 format.
For more information about viewing PDF documents, please click here. If you have problems downloading the report, please let us know.

Any comments about this publication? Click here



Home - About ICG - Burundi Menu - Publications - Media - Contacts - Site Guide - TOP - Credits



Back to the homepage
Latest Reports
Apr�s six mois de transition au Burundi : poursuivre la guerre ou gagner la paix ?
Report
24 May 2002

Burundi : Cent jours pour retrouver le chemin de la paix
(executive summary also available in English)

Report
14 August 2001

Burundi: sortir de l'impasse. L'urgence d'un nouveau cadre de negociations
Report
14 May 2001

Burundi : Ni guerre ni paix
Report
1 December 2000

Burundi : les enjeux du d�bat. Partis politiques, libert� de la presse et prisonniers politiques
Report
12 July 2000