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Burundi: N�gociations � Arusha: Quelles chances pour la paix?

 PDF version of Burundi: Négociations à Arusha: Quelles chances pour la paix? Click here to view the full report as a PDF file in A4 format.
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Pour la premi�re fois les burundais se sont retrouv�s � Arusha du 15 au 21 juin pour le premier tour des n�gociations facilit� par Julius K. Nyerere, incluant toutes les parties au conflit, y compris les groupes rebelles. La pr�sence de toutes les parties au conflit repr�sente une avanc�e significative dans le processus de paix au Burundi. En effet, depuis le 25 ao�t 1997, date pr�vue d�un sommet � Arusha auquel le gouvernement avait refus� d�aller � la derni�re minute, la m�diation r�gionale avait fait peu de progr�s.

Le 21 juin, tous les participants ont accept� de signer une d�claration commune, mentionnant une suspension des hostilit�s et l�engagement de toutes les parties � trouver une solution pacifique au probl�me burundais au moyen des n�gociations. Toutefois cette d�claration finale comporte plusieurs points de blocages potentiels pour le prochain tour des n�gociations qui doit d�buter le 21 juillet.

En premier lieu le texte ne fait aucune mention des sanctions impos�es au Burundi le 31 juillet 1996 par les Etats de la r�gion suite au coup d�Etat du major Pierre Buyoya. Dans son discours d�ouverture, le pr�sident tanzanien Benjamin Mkapa a cependant mentionn� que les sanctions ne seraient lev�es que lorsqu�il y aura �vidence de � progr�s irr�versibles � dans les n�gociations. Cette formulation laisse planer une certaine ambigu�t� quant aux instruments de mesure de la progression des pourparlers interburundais et risque de d�truire le fragile consensus acquis par le gouvernement sur la question des n�gociations � la faveur des extr�mistes, qui porteront le message des m�contents.

Le second point de blocage vient des r�serves �mises par le gouvernement dans la d�claration dont l�objet majeur est d�exclure l�arm�e burundaise des � parties arm�es au conflit �. A peine la d�claration sign�e, les FDD, la branche arm�e du CNDD a rejet� l�accord, ce qui rend la d�claration de facto caduque.

Les divisions internes de chaque partie au conflit constituent le troisi�me obstacle � l�application d��ventuels accords sign�s � Arusha. Qui n�gocie ? Depuis f�vrier dernier les dissensions s�rieuses sont apparues au sein de CNND entre L�onard Nyangoma, pr�sident fondateur du CNDD et la branche arm�e du mouvement. Au sein des autres partis, la ligne de fracture repose sur l�acceptation temporaire ou le rejet de la politique du r�gime Buyoya et plus pr�cis�ment du partenariat interne pour la paix sign�e entre le gouvernement et l�Assembl�e nationale le 11 juin. Ce partenariat, r�sultat de consultations men�es depuis un an entre le gouvernement, l�Assembl�e et le Frodebu de l�int�rieur est l��bauche d�une recomposition politique interne : Les partis initialement exclus des consultations se sont oppos�s au processus interne de cette logique de blocs et privil�gient le processus d�Arusha et la logique des partis politiques.

Le pr�sident comme pour le Frodebu, les motivations essentielles de parvenir � un accord reposent sur la n�cessit� de retrouver une l�gitimit� que l�accusation d��tre � putschiste � pour l�un et � g�nocidaire � pour les autres mettait en doute. Pour le gouvernement, il s�agissait d��largir sa base politique en construisant d�abord un bloc uni interne pour pouvoir n�gocier avec les autres partis � Arusha et particuli�rement des factions rebelles, et de se rapprocher de la population. Pour le Frodebu, outre revenir au sein de l�Etat dont il avait �t� exclu en juillet 1996, il fallait trouver un homme fort capable d�imposer les r�formes de l�arm�e burundaise.

La position de l�international Crisis Group est que les n�gociations d�Arusha doivent accepter ce partenariat interne comme une base constructive et reconna�tre le nouveau gouvernement issu des accords de transition. Toutefois ce partenariat n�est qu�une premi�re �tape � des n�gociations incluant toutes les parties et il n�acqui�rera de l�gitimit� que si les partenaires abordent les questions fondamentales et garantissent l�application de r�formes n�goci�es touchant aux v�ritables causes du conflit. Pour l�heure, la militarisation du pays continue, les proc�s politique n�ont pas �t� suspendus et les parlementaires et r�fugi�s sont encore � l�ext�rieur du pays sans garantie de s�curit� s�ils reviennent.

L�enjeu des prochains tours des n�gociations interburundaises sera donc de n�gocier la reconnaissance du nouveau gouvernement; une suspension des hostilit�s, c�est � dire un changement de comportement des groupes rebelles et de l�arm�e burundaise; une fa�on de rendre une justice �quitable et de mettre fin au probl�me de l�impunit� des crimes commis depuis l�ind�pendance; des garanties pour ceux qui sont en exil et souhaite rentrer; des pouvoirs �largis pour la nouvelle Assembl�e nationale.

ICG propose les recommandations suivantes :

Lever ou suspendre les sanctions :

Maintenir les sanctions c�est encourager l�opposition au partenariat et ne pas reconna�tre les efforts de dialogue fait par le gouvernement, l�Assembl�e et le Frodebu. Il est temps de faire un geste d�encouragement vis-�-vis de ce nouveau gouvernement. La communaut� internationale dans son ensemble semble de plus en plus prendre position pour la lev�e de l�embargo.

Capitaliser sur le partenariat pour les n�gociations d�Arusha

Les n�gociations d�Arusha ont peu de chance de r�ussir rapidement si elles ne s�appuient pas sur les consultations et le rapprochement op�r� � l�int�rieur depuis un an. Les n�gociations risquent de durer plus que quelques mois.

Reprendre la Coop�ration

Cinq ann�es de guerre dont deux sous embargo et sans coop�ration internationale ont mis le pays dans une situation �conomique et sociale tragique. La diminution des ressources ne permet pas d�envisager un acc�s au pouvoir �quitable dans un futur proche. La communaut� internationale doit pr�voir un plan de reconstruction et d�accompagnement de sortie du conflit. La distribution des ressources de la coop�ration devra cependant �tre tr�s contr�l�e par des experts pour �viter qu�elle n�alimente l�effort de guerre.

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